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Bien que pouvant être apparentées aux ruptures de LCA chez l’adulte, les publications traitant des lésions méniscales au décours de fractures de l'éminence intercondylienne chez l’enfant sont rares.
L’objectif principal de cette revue systématique de la littérature est de mesurer l’incidence des lésions méniscales ainsi que des interpositions tissulaires concomitantes de fractures de l'éminence tibiale (TEF) chez l’enfant. Les objectifs secondaires sont de déterminer une stratégie diagnostique et thérapeutique permettant d’anticiper les difficultés réductionnelles ainsi que de traiter les lésions méniscales associées. La recherche thématique des bases de données PubMed et Scopus a inclus les termes d'indexation MeSH : « intercondylar tibial fractur* » OR « tibial spine fractur* » OR « tibial spinal fractur* » OR « tibial eminence fractur*» OR « intercondylar eminence fractur*». Seules les séries de fracture de l'éminence tibiale chez l’enfant avec la présence de données sur d’éventuelles atteintes méniscales sélectionnés ont été sélectionnées. Les cases reports, les séries mixtes adulte et enfant ainsi que les doublons ont été exclus
789 références ont été retenues avec 91 articles étaient éligibles. Seulement 26 articles rapportaient les taux de lésions et incarcérations méniscales au décours de ces fractures. Sur un total de 997 cas, 227 (22,8%) présentaient une lésion concomitante (ostéochondrale, LCA, LCP et/ou méniscale) dont 180 cas de lésions méniscales (18,1%). Les incarcérations méniscales ou du ligament inter méniscal était présents de l’ordre dans 20,1% (n=201). 2 groupes d’analyse diagnostique de ces lésions ont été comparées : soit au décours du temps arthroscopique, soit au préalable sur l’imagerie IRM. Les lésions méniscales étaient présentes dans 20.9% dans le groupe arthroscopie, contre 26.1% dans le groupe IRM préalable (p=.06), et la proportion de lésions méniscales était de 18.6% dans le groupe arthroscopie seule contre 17.1% dans le groupe IRM (p=.55). Par contre, la proportion d’incarcérations retrouvées était statistiquement significative supérieure dans le groupe arthroscopie (17.8% contre 6.2% ; p<.0001).
Cette revue de la littérature rapporte une forte incidence de lésions méniscales et d’incarcérations tissulaires chez l’enfant. Si l’IRM semble avoir une tendance à améliorer le bilan des lésions associées, le taux d’incarcérations méniscales ou du ligament inter méniscal est faible par rapport au taux rapporté par diagnostic arthroscopique.