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La réparation sans tension des ruptures rétractées du supraspinatus par avancement tendinomusculaire a été décrite par Debeyre en 1965. Nous évaluons les résultats de cette technique à long terme et sa faisabilité sous arthroscopie.
Parmi 8 épaules opérées d'un avancement du supra-épineux à ciel ouvert, 1 est décédé et 2 ont été perdus de vue. 5 patients ont été revus. L'évaluation pré-opératoire comportait un score de Constant, SSV, SST. Le recul moyen était de 15,7 ans. Le critère de jugement principal était le score de Constant au dernier recul. Ces résultats nous ont encouragé à décrire une note technique de l'avancement par arthroscopie. 10 épaules ont été disséquées. Une rupture du supra-épineux de stade 3 était créée dans un premier temps. Après exposition et débridement, le nerf supra-scapulaire était neurolysé. Le muscle supra-épineux était désinséré dans sa fosse par voie antéro-latérale et de Neviaser. Une nouvelle voie de fosse est introduite pour la libération médiale du muscle. Le muscle était alors réinséré par technique suture bridge.
L'amélioration du score de Constant était de 33 +/- 8,8 (p=0,0159) avec une amélioration sur l'ensemble des items. Le SST moyen était amélioré de 36,7% à 68,3% (p=0,0153). Le SSV moyen était amélioré de 38 à 65 (p=0,0937). L'EVA moyenne post-opératoire était de 0/10. Quatre patients (80%) referaient l'intervention. Pour chacune des 10 épaules disséquées sous arthroscopie, il était possible de réinsérer le tendon sur son footprint sans tension. La distance moyenne de translation était de 38,8 +/- 3,6 mm.
Dans les ruptures de coiffe postérosupérieures par rétraction du supra-épineux, son avancement permet une réparation complète de la coiffe. Les résultats des translations à ciel ouvert à long terme nous ont encouragé à développer une technique arthroscopique qui s’est avérée reproductible et permet de limiter la morbidité de l’abord chirurgical.