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Les ruptures de la coiffe des rotateurs (RCR) dans la population active, représentent un coût pour la santé publique en raison de leur retentissement professionnel.
L’objectif était d’évaluer si la relation patient-chirurgien avait une influence sur la durée d'arrêt de travail et le résultat fonctionnel après la réparation d’une RCR.
Les données de 92 patients provenant de deux centres différents, et opérés d’une réparation d’une RCR sous arthroscopie pendant l'année 2019, ont été analysées rétrospectivement. Les patients inclus avaient tous un emploi permanent au moment de l’intervention. Ceux qui étaient en arrêt de travail pour une autre pathologie ou qui partaient à la retraite dans l’année suivant l’intervention ont été exclus. L’âge moyen était de 53 ans (37 – 61). Il s’agissait d’une maladie professionnelle (MP) ou d’un accident de travail (AT) dans 30 cas (33%) et ne touchant qu’un tendon dans 53 cas (58%). Les données recueillies étaient : la situation et la catégorie professionnelle, la durée d’arrêt de travail post-opératoire le fait qu’il soit en accident de travail ou maladie professionnelle, la durée d’arrêt de travail post-opératoire, le score fonctionnel QuickDash, l’échelle d’anxiété et de dépression (HAD) ainsi que le questionnaire Q-PASREL.
Le Q-PASREL et la durée d’arrêt de travail en post-opératoire n’étaient pas corrélés significativement (p=0,11). Un Q-PASREL élevé était significativement corrélé au résultat fonctionnel jugé par le QuickDASH (p<0,001), ainsi qu’au niveau d’anxiété et de dépression apprécié par le score HAD (p<0,001). On notait également que la durée d’arrêt de travail était significativement moins longue (p<0,001) et le QuickDASH significativement amélioré (p<0,001) chez les patients traités en dehors du cadre d’un AT ou d’une MP.
La qualité de la relation du chirurgien avec son patient apprécié par le Q-PASREL, est un facteur important. Elle influence significativement le résultat fonctionnel et diminue le niveau d’anxiété des patients particulièrement lorsque la RCR n’est pas le fait d’un AT ou d’une MP qui sont des éléments péjoratifs.