L’accès à ce contenu est réservé aux membres de la SFA
Vous êtes membre de la SFA ?
Identifiez-vous pour accéder au contenu
Vous n’êtes pas membre ?
Devenez membre de la SFA pour profiter pleinement des contenus accessibles uniquement aux membres
Les taux de re-rupture après ligamentoplastie au croisé antérieur sont de l’ordre de 0 à 25%. Bien que le mal-positionnement des tunnels osseux soit la cause principale d’échec, très peu d’études ont fait une analyse quantitative du lien pouvant exister entre déficit musculaire et re-rupture de la plastie après DT4.
L’objectif de ce travail était de faire la corrélation entre les données de l’évaluation musculaire isocinétique à six mois post-opératoire avant reprise des activités sportives et la survenue d’une re-rupture de ligamentoplastie au croisé antérieur. Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective. De juin 2015 à décembre 2018, tous les patients opérés par le même opérateur d’une ligamentoplastie du LCA par greffe courte au demi-tendineux (DT4) et ayant réalisé des tests isocinétiques au 6ème mois post-opératoire ont été inclus dans l’étude. Le suivi a été prospectif après la mesure des paramètres épidémiologiques (âge, sexe, poids, Tegner) et radiographiques (pente tibiale, alignement), ainsi que la mesure de paramètres isocinétiques sur appareil dynamométrique à 6 mois de la reconstruction. A la dernière révision les données ont été collectées de manière rétrospective. La cohorte a été divisée en 2 groupes, un groupe sans re-rupture et un groupe avec re-rupture.
104 patients ont été analysé au recul moyen de 40,4 ± 12,1 mois dont 11 (10,6%) ayant présenté une re-rupture. Le groupe 1 était composé de 93 patients, d’âge moyen de 26,5 ans ± 9,0 n’ayant pas présenté de re-rupture de la plastie au recul moyen de 40,4 ± 12,1 mois. Le groupe 2 était constitué de 11 patients, d’âge moyen de 22,7 ans ± 6,1, ayant présenté une re-rupture du LCA avec un recul moyen de 37,8 ± 11,3 mois. La récupération de l’appareil fléchisseur mesurée sur dynamomètre (p=0,004) ainsi que la pente tibiale (p=0,0125) étaient identifiées comme facteur de risque de re-rupture.
Cette étude a permis de mettre en évidence un lien significatif entre une faiblesse musculaire en flexion au test isocinétique après reconstruction du LCA par DT4 et la re-rupture du greffon. Une étude prospective multicentrique à plus large échelle permettrait de trouver un seuil prédictif au risque de re-rupture.